La commune de Bagnères-de-Luchon, en Haute-Garonne, a prévu de mettre sur les rails le premier train vert à hydrogène de France. Celui-ci n’émettra pas de CO2.
C’est une grande première en France. Alors qu’aucun train n’a circulé à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne) depuis sept ans, le ferroviaire s’apprête à faire un retour retentissant dans la commune. Mais pas n’importe quel engin : un TER vert à hydrogène, qui n’émet pas de CO2. “C’est un peu un emblème du retour du train à Luchon. Ce sera une première française. On sait que les transports pèsent lourd dans le carbone qu’on émet, individuellement, vous et moi. Là, c’est un mode de transport qui émet zéro carbone, c’est positif”, se réjouit John Palacin, conseiller régional d’Occitanie.
Produire sa propre énergie
Ces trains révolutionnaires à hydrogène existent déjà en Allemagne. Ils roulent à plus de 100 km/h et les cheminots les conduisent depuis plus de deux ans. “C’est beaucoup plus doux, on a de meilleures sensations”, explique l’un d’eux. Plus silencieux, ils ne rejettent que de l’eau. “Elle va sortir sous forme de vapeur par le toit, et avec la condensation, une autre partie sera rejetée sous forme liquide par un tuyau, et couler sur les rails”, détaille Stefan Schrank, chef de projet Alstom. L’hydrogène se mélange à l’oxygène et se transforme en énergie, ce qui permet aux trains de rouler sur des lignes non-électrifiées, car ce mécanisme permet de produire sa propre énergie. Seul problème, le coût : 14 millions d’euros pour une seule rame de ces trains. “L’hydrogène est un peu plus cher, ce qui coûte, c’est l’infrastructure de transport pour l’amener jusqu’au site ferroviaire si on n’arrive pas à en produire juste à côté”, conclut Arnaud Aymé, spécialiste transports chez Sia Partners. Car pour que cela fonctionne, toute la filière doit être verte.