Un temps idéal pour le parapente

Voler fait partie des grands rêves de l’Homme, depuis des centaines d’années. Et de nos jours, ce rêve est facilement réalisable, grâce au parapente.

Il suffit juste de débrancher son cerveau pendant les quelques minutes qui précèdent le décollage… Car il est vrai qu’une fois parvenu au sommet de Superbagnères, après avoir vu défiler sur le côté du véhicule les kilomètres de pente raide pyrénéenne, on a du mal à se convaincre qu’il va falloir courir en direction du fond de ce pré incliné à 70°. C’est à cet instant qu’il faut cesser d’être une personne sensée et se concentrer sur les gestes techniques. Baudrier clippé, mains accrochées au sangles… Derrière, Fabrice, moniteur à Soaring depuis 10 ans, finit les préparatifs du bi-place et explique la procédure de décollage. «Quand je te le dis, tu cours. Tu vas sentir une traction vers le haut au décollage, mais tu continues à courir. Ensuite, tu pourras t’asseoir… Tu es prête ?» Euh… Disons qu’il vaut mieux y aller tant que mon cerveau n’a pas encore assimilé que le reste de mon corps s’apprête à le propulser droit dans le vide…

C’est parti. Comme par magie, en quelques secondes, on est dans les airs… et en douceur. L’appréhension de la chute libre était en fait une fausse idée : il s’agit bel et bien d’un décollage. La peur s’envole en même temps que la voile au-dessus de nos têtes, et les arbres défilent sous nos pieds. Le silence est hallucinant, autant que les glaciers de la Maladetta et du pic d’Aneto en décor. L’esprit se vide, nettoyé par cette brise qui souffle. On se sent libre… Avec mon consentement, Fabrice ose quelques acrobaties : wing over et 360° assymétrique, c’est mieux que la fête forraine. Au bout d’un quart d’heure de vol, la piste nous attend à bras ouverts, pour un atterrissage aussi maîtrisé que le décollage. Le cerveau, mis en ébullition par tant de sensations, pardonne au corps sa traîtrise du départ, pour ne garder que l’émotion de s’être pris quelques instants pour un oiseau. Un rêve qui, grâce au parapente bi-place, peut devenir réalité pour chacun, sans aucune contrainte physique ou d’âge. Alors, bon vol !

Où voler à Luchon ?

Sur Luchon, il existe 4 structures pour voler. Soaring, l’école de parapente, propose aussi des stages (initiation ou perfectionnement), ainsi que des vols bi-place (Soaring, rue Sylvie). Les prestataires Freddy Sutra, Luchon parapente et J-P Fly assurent aussi des vols bi-place. Tarifs : dès 70 € pour les vols classiques (15-30 minutes selon les conditions météo). Ouvert à tous, dès 4 ans.

Source : La Depêche du Midi

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